L’amie prodigieuse, tome 1 d’Elena Ferrante

Titre original : L’amica geniale

Date de la première publication : 2011

Édition lue : Editions Folio, 2016, traduit par Elsa Damien

Genre : contemporaine, drame.

Pages : 430 pages

A conseiller : à ceux qui aiment les séries littéraires, à ceux qui souhaitent une description de la société napolitaine à la fin des années 50 et à ceux qui ne cherchent pas de bons sentiments.

Public : adulte

Synopsis : Elena a une fascination pour Lila depuis qu’elle est toute petite. Cette fascination l’amène à vouloir être son amie à tout prix. Mais grandir dans un quartier pauvre de Naples, à la fin des années 50, c’est aussi se heurter aux adultes et à leur histoire d’avant. La violence mais aussi la volonté de s’en sortir et de voir autre chose n’est jamais loin. Et c’est dans un quartier en ébullition que chacune va devoir trouver sa place.

Raison de ce choix : Je n’étais pas chez moi et en manque de livre. J’ai donc farfouillé dans une bibliothèque et je suis tombée sur ce premier tome. J’avais déjà lu des échos positifs sur la blogosphère et comme je n’avais rien d’autre à lire, j’ai commencé cette série.

Avis : Contrairement à certains, je n’ai pas particulièrement apprécié ce roman. Je m’attendais à la chronique d’une amitié dans un milieu difficile mais j’ai plutôt été confrontée à une rivalité malsaine au final. Donc, de ce point de vue j’ai été déçue mais j’ai apprécié le tableau brossé par l’auteur sur l’Italie d’après-guerre.

Concernant l’histoire, on suit donc Elena qui nous raconte son histoire et notamment son amitié avec Lila dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années 50. Ce sont des moments de vie, des épisodes qui sont racontés et il était quelque fois difficile de m’y retrouver entre les sauts temporels mais surtout avec les personnages secondaires. D’habitude, notamment en fantasy, je n’ai pas trop de mal à retenir les prénoms et les fonctions des personnages ; ici, j’ai du revenir plusieurs fois sur la liste au début du livre pour resituer tout le monde.

L’atmosphère du livre est très pesante, trop pour moi. L’histoire ne m’a pas particulièrement touchée et n’a pas trouvé écho en moi mais j’ai quand même été frappée par cette volonté d’Elena d’être meilleure que Lila, de vouloir la rabaisser constamment et vice et versa pour Lila. C’est pourquoi je ne pense pas qu’il s’agisse d’une chronique sur l’amitié mais plutôt sur la construction de soi par rapport aux autres. J’ai même eu l’impression quelques fois que cette amitié était toxique et malsaine (et pas uniquement parce que le contexte l’est aussi) ; et c’est au final ce qui m’a peut-être dérangée et m’a tenu assez loin de cette histoire.

De même, je n’ai pas pu m’attacher aux deux héroïnes. Cette rivalité et cette volonté de faire mal et d’être sur le devant de la scène m’ont refroidi énormément. Les personnages secondaires sont esquissés pour la plupart et là encore, je n’ai pas réussi à m’accrocher à l’un ou l’autre.

Néanmoins, j’ai apprécié ce roman pour une raison principale : la société napolitaine de l’après-guerre. C’est un monde qui m’était inconnue et j’ai appris plusieurs petites choses au cours de cette lecture. Et c’est ce qui sauve ce roman à mes yeux. Je lirai probablement la suite pour en apprendre plus sur le sujet mais je ne suis pas pressée.

Finalement : Un livre sur une amitié/rivalité. Je ne me suis pas attachée aux personnages et je n’ai pas été particulièrement touchée par l’histoire. Cependant, le livre permet d’aborder une partie de la société italienne à la fin des années 50.

Mon impression : Pourquoi pas ?

Note : 12

Et vous, qu’en avez-vous pensé ? Avez-vous envie de vous lancer dans cette aventure napolitaine ?