La mer de l’ombre 1 (Saga les 12 Royaumes) de Fuyumi Ono

Couverture Titre original : Juunikokuki – Tsuki no kage, kage no umi
Date de la première publication : 1992
Edition lue : Editions Milan 2007, traduction de Patrick Honnoré

Genre : Fantasy,  jeunesse

Nombre de pages : 310 pages

A conseiller : à ceux qui veulent découvrir un autre type de fantastique et à ceux qui aiment la culture japonaise.

Public : jeune adulte (à cause de scènes sanglantes qui peuvent choquer les plus jeunes)

Synopsis : Une jeune fille sans histoire, Yôko, se trouve forcée de suivre un homme inconnu. Il l’emmène dans le monde des 12 royaumes mais ils se retrouvent séparés. Commence alors pour elle un voyage dans ce pays inconnu qui lui réserve bien des surprises.

Raison de ce choix : Plusieurs fois j’ai eu l’occasion de tenir dans mes mains ce petit livre au format inédit. C’est le côté fantasy japonaise qui m’a fait sauter le pas : je souhaitais quelque chose de différent.

Avis : J’ai un avis très mitigé après cette lecture : sur certains aspects, j’ai été agréablement surprise et je suis très enthousiaste mais d’autres côtés m’ont laissé plus que perplexe et m’ont gâché le plaisir.

Tout d’abord, le style de l’auteur est très simple et sans fioriture. Cela peut être du au style jeunesse mais aussi à la traduction. En tout cas, on comprend bien ce qui arrive aux personnages et on ne se perd dans des descriptions inutiles, d’autant que le traducteur, qui a écrit une petite note pour expliquer son travail, ne nous noie pas dans les termes japonais et essaie de nous faire comprendre au mieux les concepts. C’est là, peut-être, un point faible du roman : même si tout est simplifié pour le lecteur lambda, j’ai eu du mal à appréhender certains de ces concepts qui me sont inconnus car exprimé dans une autre langue. Quelques fois, ces mots sont explicités plus tard dans le récit car il n’était pas compris initialement par Yôko, l’héroïne. Cependant, j’ai vite été perdue dans ce mélange et j’ai eu aussi du mal à retenir tous les noms, surnoms et lieux (mais cela est sûrement du à ma mémoire !). Pour me sauver, il y a un lexique à la fin… oui, mais il contient quelques spoilers qui gâchent sincèrement la lecture (pour vous donner un exemple, on sait qui est le mystérieux jeune homme qui entraîne Yokô dans les 12 royaumes alors que nous sommes sensé encore l’ignorer à la fin du tome).

Mais, au-delà d’un problème de langue, il peut aussi être déroutant de s’immerger dans une autre culture. Le Japon possède ses propres codes qu’il peut être difficile à comprendre pour un lecteur français puisqu’ils peuvent sembler d’un autre temps. Le roman aborde la question du paraître et de la réputation : le fait que l’héroïne ait les cheveux rouges (même naturels) dérange beaucoup ses parents qui ont peur qu’elle soit assimilée (et donc que cela rejaillisse sur la famille) à une dévergondée. Cependant, on en apprends un peu plus sur une autre culture.

Comme je vous l’ais dit, j’ai été perdue quelque fois dans ce roman mais cela m’a permis de me sentir un peu plus proche de l’héroïne qui elle non plus ne comprend pas ce qui lui arrive et cherche désespérément des réponses. L’auteur nous envoie dans un monde dont on ne connait rien mais il ne nous en dit pas plus qu’à Yôko qui le découvre petit à petit. Pour certains, tant de mystères peut dérouter, quelque fois on se dit que l’auteur n’a pas envie de nous révéler quoique ce soit et c’est frustrant. D’autant que l’histoire est prévisible et tourne en rond : les multiples scènes de combats qui se répètent tout au long de l’histoire m’ont fatiguée  (« encore une scène de bataille ! »).  Le principal intérêt est l’évolution psychologique de Yôko.

On retrouve là un des thèmes chers aux mangas –dont le format du livre se rapproche : l’apprentissage. On suit donc l’évolution de l’héroïne qui passe de jeune fille à une jeune femme, qui passe du monde de l’enfance au monde adulte en devant affronter la réalité. Elle va découvrir, en autre, la trahison et le mensonge. Ce qui amène le lecteur à s’interroger sur sa propre vie.

Autrement, l’univers est assez bien construit et maîtrisé mais surtout les personnages que l’on rencontre sont très intéressants. En premier lieu, Yôko qui va vraiment se révéler mais aussi les divers personnages secondaires : comme ce chat, façon Alice des Merveilles, qui représente la part négative en chacun de nous ou encore un compatriote de Yôko qui n’a pas connu la fin de la guerre. Ils apportent une autre dimension au récit et l’enrichissent par de nouvelles émotions.

Finalement : Une première partie qui peut sembler longue ou dérouter mais l’univers bien construit donne envie d’en savoir plus sur le sort de Yokô. Je lirais donc la suite en espérant être surprise.

Mon impression : Pourquoi pas

Note : 13

Et vous ? qu’en avez-vous pensé ? Est-ce qu’il vous donne envie ?

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